Habituellement les victimes de violence conjugale se sentent seules, isolées et sont habitées par la peur. C’est pourquoi, même si vous hésitez à intervenir, le simple fait de laisser savoir à la victime que vous êtes là pour elle, peut lui procurer un immense soulagement.
Si une victime décide de se confier à vous, essayez de l’écouter sans la juger. Assurez-vous également de vous trouver dans un environnement sécuritaire. Par ailleurs, il est très important que vous ne discutiez pas de ses problèmes devant d’autres personnes et surtout pas devant son partenaire.
Finalement, encouragez la victime à faire des démarches pour sortir de sa situation telles que parler à un travailleur social ou participer à des sessions de groupes de soutien, et aider la à trouver de l’information sur ses droits.
- Ne vous isolez pas
- Il est important que vous vous confiiez à quelqu’un de confiance et avec qui vous vous sentez à l’aise de discuter de votre situation.
- Cherchez de l’aide
- Il existe de nombreuses ressources.
- Vous pouvez, entre autres, parler avec un travailler social qui vous écoutera, vous communiquera de l’information quant à vos droits, et des conseils quant à vos différentes options.
- Ce service est gratuit et confidentiel.
- Appelez la police et porter plainte lors d’un incident
- Il est important de noter le numéro du dossier de la plainte afin de pouvoir y référer ultérieurement.
- Cependant, après le dépôt d’une plainte, le choix d’engager des poursuites ne vous revient pas. C’est le directeur des poursuites criminelles et pénales qui décide.
- Allez dans une maison d’hébergement, si vous ne vous sentez pas en sécurité chez vous
- Les maisons d’hébergement sont sécuritaires et leurs adresses demeurent confidentielles.
- Vous pouvez y vivre un certain temps et vous y trouverez le soutien de travailleurs sociaux qui vous aideront à commencer votre nouvelle vie.
- Les services offerts par les maisons d’hébergement comprennent des consultations individuelles, des groupes de soutien et de l’accompagnement.
- Certaines maisons d’hébergement ont également des travailleurs sociaux qui parlent votre langue d’origine : vous pouvez donc avoir accès à de l’information dans votre langue.
- Ces services sont gratuits et confidentiels.
Si vous êtes une victime, vous n’êtes pas seule et vous avez le droit à la sécurité ! Ne craignez pas de demander de l’aide !
La violence conjugale n’est pas tolérée au Canada, sous toutes ses formes. Si vous vous inquiétez pour votre sécurité et celle de vos enfants, il existe un certain nombre de ressources qui peuvent vous aider. Voir « Infos & Aide » pour plus d’informations.
N’OUBLIEZ PAS… Vous avez le droit d’être à l’abri des abus et vous pouvez sortir du cycle de la violence !
La violence conjugale est-elle une affaire privée ou publique?
La violence conjugale n’est PAS une affaire privée, mais plutôt un problème sociétal qui doit être adressé publiquement. Par ailleurs, la violence conjugale n’est pas tolérée au Canada.
L’idée selon laquelle la violence conjugale est une affaire privée contribue à ostraciser la victime et à la laisser à la merci de son partenaire. Cela les décourage aussi de demander de l’aide.
Pourquoi une femme qui subit de la violence conjugale voudrait rester avec son partenaire?
Il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer la décision d’une femme de rester avec son partenaire. Certaines femmes espèrent qu’il arrêtera d’être violent, d’autres se sentent coupables de briser leur famille. D’autres encore ne croient pas pouvoir s’en sortir financièrement si elle quitte leur partenaire.
La violence conjugale peut-elle arrêter si le partenaire violent suit des thérapie pour changer sa conduite?
La thérapie n’est pas une solution miracle. Elle peut en revanche être la première étape pour résoudre la situation. Par ailleurs, les conséquences de la violence, autant physiques que psychologiques, ne disparaîtront pas d’elles-mêmes. Il est important que les victimes prennent le temps de guérir après avoir subi des situations d’abus (par exemple, en parlant à un travailleur social, en prenant part à des groupes de soutien, etc.).
Est-ce que les hommes peuvent aussi être victimes de violence conjugale?
La source de la violence conjugale étant des relations conjugales de domination, les hommes comme les femmes peuvent être des victimes. Au Québec, environ 24,7% des cas rapportés de violence conjugale concernent des hommes victimes (2022).